Aloise Corbaz

Samedi 09 Mai

LAM. Villeneuve d’Ascq

Je retrouve Aloïse après une excellente visite commentée par Savine et Christophe il y a 1 mois…

Que dire d’Aloïse ? Amoureuse d’un  prêtre défroqué, là voilà expédiée au château de Sans Soucis auprès de Guillaume 2. Aloïse idéalise complètement la situation qui correspond bien à son imaginaire digne d’Alice et ses Merveilles.. Des femmes aux yeux bleus, des chanteuses d’opéra et un univers masculin réduit à sa plus simple expression, entre Napoléon et le Maréchal Romel…

La constellation d’Aloïse résonne à l’infini avec les oeuvres de Pablo Picasso ou Marc Chagall…

 

La Trilogie Papoue

Bonjour tout le monde !

Bienvenue dans WordPress pour un nouveau billet documentaire…

Jeudis 21 février, 14 mars et 11 avril à la Maison Folie de Wazemmes. Lille

Trilogie Papoue

Pour penser notre propre société, historiquement, socialement, mieux vaut parfois regarder ailleurs. C’est à travers la Trilogie Papoue, trois films des australiens Connolly et Anderson, que la Maison Folie de Wazemmes vous propose d’échanger autour de la thématique de l’altérité. Témoignage ethnographique exceptionnel, le premier film « First Contact » relate, à partir d’images d’archives de 1930, la rencontre entre des chercheurs d’or et un peuple encore isolé du monde, les Ganigas de Nouvelle-Guinée. En 1988, puis en 1991, les documentaristes tournent les deux autres volets de cette trilogie (projetés à la maison Folie les 14 mars et 11 avril), en s’attachant à l’histoire de Joe Leahy, le fils métis de l’un des trois chercheurs d’or…

Chefs d’oeuvres cinématographiques, ces films permettent de revenir sur la rencontre entre deux sociétés bien différentes, le capitalisme naissant face aux valeurs tribales. Une trilogie impressionnante sur le choc des cultures, les rapports de pouvoir et d’argent, la tragédie humaine et la guerre, et surtout, une histoire qui trouve encore un triste écho de nos jours dans la question sensible des rapports coloniaux et de domination. Pourtant « l’Autre » est avant tout une affaire de regard et de droit, et c’est bien pour cela que le cinéma documentaire peut nous aider à lutter contre cette peur de la différence…

Les voisins de Joe Leahy sont décidément bien turbulents, surtout quand le prix du café s’effondre. Et c’est reparti pour une guerre tribale !

La paysanne Ganigas plante ses patates sûrement plus douces que sa vie et déclare non sans ironie :‘ Et tout ça pour qu’ils continuent à se foutre sur la gueule’ !

Et Joe de louper son prêt à la banque et son installation en Australie…

Les Dieux seraient-ils une nouvelle fois tombés sur la tête ?

En tous les cas, Florence et moi dégustons la tarte aux poireaux et le vin blanc au milieu d’un débat passionnant !

Papous

The Fall

Retour à l’Aéronef et au concert de The Fall mardi dernier à Lille !

Après d’incessants changements de personnel depuis 1976, Mark E Smith reste le seul membre permanent. Clin d’oeil à Jock des Bollock Brothers !

Le groupe tire son nom du roman ‘La chute’ d’Albert Camus, que le bassiste Tony Friel, lisait lors de la fondation…

Aujourd’hui, Mark arrive sur scène le gosier vraisemblablement irrité. Un air de Mister Magoo lui colle à la peau. Elena Poulou, sa moitié au clavier joue les petits chaperons rouges et marche comme un top model sur le chemin post-punk de The Fall… Give me the skinny, me souffle Thierry… Certes !

What about them ?
 

Un hot dog à la choucroute de Brooklyn, un cheese cake et une bière plus loin, je croise Marie Cat, la merveilleuse batteuse batcave de la scène lilloise et surtout du groupe Cheshire Cat. Alice et Carole n’ont qu’à bien se tenir !

Maggie Bell

Seven Nigths To Blues Festival !

Saint André lez Lille. Women in Blues pour cette sixième édition. Et une spéciale dédicace Maggie Bell pour conclure en apothéose samedi dernier…

J’arrive avec des souvenirs de Stone the Crows plein la tête. A peine le temps de décongeler et de se remettre du froid sibérien qui sévit depuis une quinzaine…

Tiens, Claire est devenue gothique ! Marilo me parle d’une vague histoire de fringue… Mais déjà, la reine de Glasgow déboule sur scène, entourée pour l’occasion par l’excellent groupe écossais, Blues n’ Trouble. Version pur malt !

Electrochoc garanti ! Et hommage obligé à Leslie Harvey, le frère d’Alex, électrocuté sur scène lors d’une prestation de Stone the Crows. L’aventure continue pourtant et Maggie qui aurait pu tout autant s’appeler Janis, évolue sans complexe sur les traces cosmiques de sa consoeur américaine. A ses côtés, Jimmy Mc Culloch, le nouveau guitariste des Crows, futur Wings de Linda et Paul Mc Cartney… Au grand dam de Sir Macca Paul Ramon Percy !

Maggie enchaîne les titres et évoque Brian Auger, son vieux complice resté en Allemagne. Allusions également au Jon Lord Blues Project et à Lazy

Un petit Southern Comfort pour s’éclaircir la gorge ? 

Patti Smith

Ce soir au théâtre Sébastopol à Lille !

Lever de rideau sur une ambiance à la Velvet…

Patti, la grande poétesse du rock, apparaît, presque timide au milieu d’un sextet unplugged…

Lenny Kaye campe à ses côtés, fidèle compagnon des débuts et rien moins que sauveur du rock garage grâce à la compile ‘Nuggets’ sans laquelle nombre de groupes seraient tombés dans l’oubli…

Disque de chevet de Patti à l’époque des clubs new-yorkais comme le CBGB ou le Max’s Kansas City avec Tom Verlaine !

Patti s’indigne : ‘People have the Power’ ; se rebelle contre la boucherie économique et la corruption généralisée : ‘Jésus est mort pour les pêchés de quelqu’un mais pas les miens’...

Vient un hommage à Charles Baudelaire suivi de Gloria, l’hymne incontournable du rock. Puis un rappel avec ‘Outside of Society’ et ‘Because the Night’, coécrit avec le Boss…

Un superbe best-of pour un indispensable voyage qui m’emmène jusque dans un dernier bar où je rencontre Lola et Céline…

Oui, j’arrive ! 

Bises from LA !

Je ne résiste pas à parodier le célèbre Greetings from LA de Tim Buckley

Bises de Lille et Alentours !

Bons voyages en tous genres (musicaux, vidéos, à vélos…).

Et surtout bon amusement !

Peut-être à Shillong, la capitale indienne du rock ? Avec Soulmate ?

Peut-être à Lillers, la petite ville du rock qui résiste encore et toujours au Nord de la France ? Avec les filles du festival Frog ?

Voici donc une aventure de Mélusine et ses copines :

Pauvre Mélusine ! Disparue dans les turpitudes du rock and roll…

De quoi rester dans sa télé !

En plein festival secret dans la salle du Palace à Lillers, un ancien cinéma des années 50. On dirait un début de roman noir…

Toxic Waste ouvre le bal !

J’aperçois Nénesse de Rockmitaine. Cela va sûrement barder !

Tiens, Barbirosa et des filles de la Rumeur. Il se passe sûrement quelque chose…

Voilà Cellule X. Où va-t-on ?

Ethnopaire entre en scène. Là, ça devient du sérieux…

Les punks de l’entrée terminent enfin leur cannette. Ils se précipitent à l’intérieur. Que se passe-t-il ?

Arsène Lupunk. Non, autre chose. Enfin, ils sont là aussi. Au bar…

La rumeur en parlait. La Rumeur y est.

Voilà les Bérus !!!

Quels cachotiers à l’Abattoir…

Beez from LA !

En souvenir de Tim Buckley qui doit se retourner dans sa tombe ! Bises de Lille et Alentours !

Et clin d’oeil au Busy Bee market de San Pedro !

Cinquante ans de résistance…

La planète rock.

La révolution a cédé la place à l’évolution dans le petit village mondial du rock. La rock’n roll attitude persiste toujours en s’accommodant de nouveaux supports comme le net et son nuage. Pourtant, loin d’une complète virtualité, elle trouve avantage à se ressourcer dans des valeurs underground.

C’est ainsi qu’émerge Antony, chanteur de l’underground new-yorkais. Il interprète tout d’abord Candy Says au côté de Lou Reed sur l’album The Raven. Puis, il sort The Crying Light. En vrac, des ours blancs et le capitalisme en phase terminale, des familles qui chérissent leurs enfants transgenres, des siècles de domination masculine et une révolution féministe comme seule issue pour sauver la planète… Peut-on vraiment y voir une lueur d’espoir ? Ou simplement une lueur qui pleure… En tous les cas, comme bien d’autres avant lui, Antony cultive une apparence et une sexualité troubles, un côté androgyne. Et de la confusion des genres, il fait un atout…

Le mépris.

Même s’il existe toujours des foyers de résistance, la révolution se trouve un adversaire insolite. Face à l’immobilisme convenu des conservateurs de tous horizons politiques, évidents à droite comme innombrables à gauche, même si certains réformistes y prônent le changement dans la continuité. Face à la sécurité rassurante et au confort indécent des adeptes du statu quo, la rupture arrive d’un méprisant touche à tout. Contre vents et marées, c’est avec une volonté de destruction radicale et de transformation sociale qu’il déploie à l’envi sa stratégie, ne visant qu’à un seul but : le sien… La rupture est bien là, synonyme d’une révolution du mépris, du consumérisme à sens unique et du capitalisme dégénéré. Le choc est incontournable. Avec une révolution de la proximité, de la contre-culture et des alternatives en tous genres. Une contestation qui se moque du mépris…

Au-delà du virtuel : la politique friction.

’Ne touchez à rien ! Votre téléviseur n’est pas en panne. Nous prenons le contrôle’… Ainsi commençait une célèbre série qui conviendrait tout autant à la médiocrité de la politique fiction qui nous étouffe. Ou plutôt à la politique friction ? Démocratie participative et démocratie culturelle sont autant de gageures et de mythes. Ils gardent pourtant la valeur des utopies qui méritent d’initier les changements et d’accélérer les évolutions… Ils montrent également que l’avenir ne relève pas de la compétence des politiques. D’ailleurs, quelle est leur plus grande compétence ? Si ce n’est leur capacité à se faire élire et à instrumentaliser les mouvements de société… L’économie marchande et la rentabilité sonnent comme des leitmotivs politiques. La culture reste la dernière roue de secours du carrosse, la cerise sur le gâteau. Et pourtant, le plus mauvais écolier de la classe politique n’hésite pas à la revendiquer au nom de l’intégration et de la cohésion sociale, comme le ciment d’une identité culturelle… N’en déplaise à Sempé et Goscinny, le Petit Nicolas, écolier gentil et espiègle, s’est métamorphosé en un cancre sournois. La culture n’est plus qu’un alibi électoral. Comme dit Claude Chabrol : ’A quoi sert-il d’être politique ? Si ce n’est à se faire ouvrir des portes’

Marsatac aura-t-il lieu ?

L’un des plus grands rendez-vous musicaux marseillais et européens depuis onze ans aura-t-il lieu en septembre 09 ? Après avoir essuyé une tempête sur les îles du Frioul en 02, avoir été déplacé sur l’esplanade du Vieux-Port, le festival se trouve à nouveau menacé. Pas de chance, le site du Vieux-Port va accueillir le musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem). Pourtant, l’équipe municipale s’était jusqu’alors montrée très technophile. Marsatac figurait même comme un événement phare de la candidature de Marseille comme capitale européenne 2013. Mais les élections sont terminées. Et les copains de cour de Nicolas ne casseront pas son jouet du Mucem. La guerre du site continue. Où sont donc les petits hommes verts ? Mars attacks !

De Burton à Burton : une révolution annoncée.

En 1996, Tim Burton ridiculisait la planète avec Mars attacks. Avant lui, Richard Burton ridiculisait l’Angleterre victorienne. Soldat atypique, il connaît l’Inde à l’apogée de l’Empire britannique et du raj. Il s’affranchit du puritanisme hypocrite pour se plonger corps et âme dans la culture indienne. Il traduit le Kamasutra et nargue la censure sexuelle occidentale. Plus encore, il initie une révolution sexuelle qui décongestionne l’Occident. Plus tard, le rock décongèle la musique. Encore un Burton pour liquéfier le crétinisme et le puritanisme de la culture ? Faudrait-il étendre la zone sotadique décrite par Richard Burton, zone d’encouragement aux tolérances sexuelles comme culturelles, à l’ensemble de la planète ? Finalement, libérer la planète…

Asger Jorn. Serpenter vers la liberté.

Déjà en 1948, l’artiste danois créateur du mouvement Cobra, revendiquait l’expression de la liberté. Son engagement artistique et politique l’amène à fonder avec Guy Debord, l’Internationale Situationniste en 1957. L’organisation vise à lutter contre le pragmatisme du monde moderne, sa dépoétisation, l’utilisation de l’art comme valeur marchande et finalement, la société du spectacle naissante. En fait, contre le monde peureux et cupide d’aujourd’hui. Asger Jorn initie le projet utopiste d’un art spontané, populaire et poétique, basé sur la couleur et la matière, destiné à libérer l’humanité de ce que Debord appelle la société du spectacle et Dubuffet, l’asphyxiante culture

Et la fête continue… Un populisme culturel ?

Après Bombaysers de Lille avec ses saveurs indiennes en 06, place à Europe XXL et son Europe plurielle en 09. Deux versions de Lille 3000, vague réminiscence de Lille 2004, capitale européenne de la culture. La Lille touch ? Le voyage s’annonce dépaysant et c’est tant mieux en cette période de morosité et de réclusion. Enfin, voilà pour la version officielle… De l’événementiel et des paillettes pour quatre mois. Le reste du temps est évidemment paradisiaque dans les quartiers et les banlieues pour l’ensemble des gens. La culture de proximité est à son apogée et les grand-messes lilloises sont autant de feux d’artifice qu’on s’empresse d’applaudir…

Héneaurme : la u société et le don d’ubiquité.

U shopping dans le u commerce : mon sac se remplit, ma facture aussi, rien qu’en lisant les codes barres avec mon mobile. Dans le même temps, mon u compte se crédite dans un paradis fiscal… A chacun sa vision du jardin d’Eden ! Je greffe des puces rfid à mon vieil épagneul victime d’Alzheimer précoce. Je m’en greffe une aussi en sortant en boîte. Plus besoin de régler. Tout est débité sur mon u compte qui s’alimente virtuellement. Une puce aussi sur la voiture, une autre sur les gamins. Ah non ! Plus besoin grâce au u compte automatique, la criminalité est aussi devenue virtuelle. Pas mal la u société pour individus 2.0… Et puis, il est toujours possible de désactiver la fonction ubiquité du mobile, pour échapper à un monde ’u buesque’…

Finalement, il y a des situations qui paraissent claires mais qui n’en n’ont que l’air !!!